Mardi 19 juillet, Amir, 26 ans, a dû se déplacer comme une soixantaine d’autres exilés afghans depuis le parc de la Bergère à Bobigny jusqu’au nouveau campement Delphine Seyrig à la Villette. Une nouvelle fois, le grand barbu doit s’adapter à un lieu qu’il découvre sur place. Le soir de leur installation, il pleut des cordes. Les associations Utopia 56 et Pantin Solidaire participent à l’installation du campement sous un pont. Très vite, la tente d’Amir prend l’eau car elle n’est pas recouverte d’une bâche en plastique :
« Nous n’avons pas pu dormir de la nuit. Il y avait de l’eau partout, nos couvertures étaient trempées. »
Au lendemain de l’installation, des passants s’arrêtent pour regarder l’amas de tentes, plusieurs cyclistes se plaignent qu’elles gênent le passage. La mauvaise humeur des riverains risque de provoquer une nouvelle expulsion dans les prochaines semaines. Une fois de plus, le groupe devra se déplacer, poser les tentes sur le trottoir d’un quartier, monopoliser une partie d’un parc pour enfants, sans jamais pouvoir quitter l’espace public.
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